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Mes soleils
25 février 2007

Accepter le handicap

Lors des États Généraux de l'Intégration scolaire, j'ai entendu une enseignante déclarer que "si les parents veulent intégrer leur enfant différent dans l'enseignement ordinaire, c'est parce qu'ils n'ont pas encore accepté le handicap."

Je trouve ce jugement un peu simpliste... et je ne pense pas qu'elle soit elle-même concernée par le handicap.

A la réflexion, mon petit soleil, je ne sais pas si j'ai accepté ton handicap...
Mais que veut dire accepter le handicap ?

Si ça signifie :
- pouvoir parler de toi pendant des heures avec fierté et sans arrière pensée
- t'aimer de tout mon coeur tel que tu es
- ne pas fermer les yeux et consulter les professionnels qui peuvent t'aider
Alors je peux affirmer que j'ai très bien intégré ta différence.

Par  contre, si accepter le handicap signifie :
- se résigner et abandonner l'espoir que tu progresses
- te mettre dans l'enseignement spécialisé sous prétexte que tu n'as pas ta place dans l'enseignement ordinaire
Alors NON, effectivement, je ne l'ai certainement pas accepté !

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Commentaires
C
Bonjour, maman de Ti Soleil,<br /> j'ai découvert votre blog, qui ma beaucoup touché et interessée.<br /> Actuellement étudiante, travailleur social, je réalise un mémoire sur le travail d'acceptation (ou devrais-je dire d'adaptation) mené par les parents d'enfant présentant un handicap.<br /> Dans cette recherche, j'ai besoin de témoignanges, de cas concrets me permettant de confronter la réalité qui est parfois autre que celle de mes lectures.<br /> C'est pour cela, si je peux me permettre, que je vous sollicite pour répondre (de façon anonyme biensur) à un questionnaire, qui éclairerai ma reflexion.<br /> N'hesitez pas à me répondre à mon adresse mail. Merci pour l'attention portée à mon message.<br /> <br /> Cécile
A
Tout à fait d'accord! Moi je rêve que TOUS les parents soient comme vous, et pas seulement pour monter le fauteuil dans la côte! Mais il y a de tout, et dans les enseignants, et dans les parents (lapalissade de base). Je voulais juste dire que pour nous (de l'autre côté du handicap) c'est difficile aussi: de ne pas faire de bourde, de faire au mieux, de contourner les difficultés...Cela dit au final: BIEN SUR je pense à 200% que si un élève handicapé peut être intégré à une classe tradi, il faut le faire (s'il le souhaite). A rebours, mon denier bébé a été en crèche à la maison Dagobert (il n'est pas handicapé). Si vous ne connaissez pas ce lieu génial, Cécile Herrou a écrit un livre très instructif sur cette expérience: l'accueil collectif des enfants handicapés. Evidemment ça ne concerne pas les grandes classes mais quand mêm, ça donne de l'espoir...<br /> Et merci pour votre lecture: pour une fois que je laisse un com en tant qu'enseignante, et qu'on ne me cloue pas direct sur la porte de la grange, ça fait bien plaisir!
T
OK, OK, j'essaierai de ne plus oublier les photos !<br /> Bises et bon week-end à tout le monde !
A
Bon j’étais venu pour me «distraire» au travers des dessins, des images, des photos..<br /> Du coup ce débat me fait lecture puis réagir :<br /> Effectivement Mike et si je m’en réfère à mon pays, (voisin et francophone) la nouvelle loi, du 11 février 2005 (mis en application pour la rentrée 2006) qui renforce le « droit à la scolarisation des enfants handicapés » ne fait pas que des heureux.<br /> Il est de ce fait beaucoup plus facile à cette instit de TIRER sur l’ambulance² de nos enfants que de CRIER au manque de moyens, de formation à l’école. (qui sont bien réel, eux)<br /> Oui au delà du droit d’aller à l’école du village pour apprendre, c’est une intégration à la vie, aux partages, aux jeux avec les p’tits camarades, qu’il en va.<br /> Laissons plutôt la place en spécialisé aux enfants qui sont sur liste d’attente et qui ont parfois un handicap plus lourd.<br /> L’on accepte la différence justement quand on sait en parler avec des mots, des gestes, et ce blog est riche de communication. <br /> Merci Mike.<br /> ps : elle était remontée la p’tite suissesse !<br /> <br /> ² non madame humhum, ce n'est pas une ambulance qui conduit chaque jour mon enfant à l'école mais un taxi ! nuance.<br /> <br /> En conclusion ce dicton<br /> On crie toujours le loup plus grand qu'il n'est!
L
Pour le vivre au quotidien, tu as raison Mike, une intégration passe inévitablement par une bonne communication entre tous (enseignant, parents, enfant, avs, professionnels qui suivent l'enfant, etc); je ne comprends d'ailleurs pas les parents qui ne prennent pas la peine de participer aux réunions, d'apporter une aide quant il le faut, de communiquer sur leur enfant, car le + important étant avant tout l'enfant et son bien être, si un maillon de la chaîne n'est pas bien, forcément le reste s'en ressentira. En France nous avons la chance d'avoir des avs (pour combien de temps ?), qui sont le lien entre l'enseignant et l'enfant, cela "allège" ainsi l'enseignant, et aide l'enfant, car c'est évident, si l'intégration de nos enfants est une chance pour eux, elle l'est également pour les autres enfants et adultes qui sont au sein même de l'école, le tout bien sûr avec les moyens techniques, humains et surtout de communication, vitale me semble t il !
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